Chatbot, Bing, Google : le match des titans

Testé et rédigé par Nathalie Camiul​

Comment Google arrivera-t-il à dépasser le boom soudain des programmes informatiques de rédaction ? Nous constaterons ici comment ChatbotGPT et Bing ont pris une longueur d’avance en développant leurs technologies bien avant le premier moteur de recherche.

Comment le géant se positionne-t-il stratégiquement ?

Ses limites, ses valeurs, ses enjeux, on vous dit tout !

chatbotgpt ia

Un fauteuil pour 3

Chatbot d’OpenAi

Le 30 novembre 2022, vous étiez peut-être en classe de neige.

OpenAI, lui, sort son prototype d’intelligence artificielle : ChatbotGpt.

Chemin faisant, La startup d’Ellon Musk, est utilisée par 100 millions d’internautes en janvier 2023. Elle est plébiscitée pour sa facilité d’utilisation, sa faculté à générer un texte informatif de qualité.

Elle questionne bon nombre de créateurs de contenus qui craignent pour la pérennité de leurs métiers.

Son système s’appuie sur une base de données, et non sur un moteur de recherche. Notons qu’en tant que modèle de langage, sa technologie actuelle s’appuie sur des données qui s’arrêtent en septembre 2021.

Pour la petite blague j’ai demandé, un peu taquine à Chatbot : quelle est la date du jour ? Il m’a répondu : le 16 février 2023. Pas folle la guêpe.

Nombre d’utilisateurs ont expérimenté des erreurs d’interprétation de leurs requêtes.

En bonus de cet article nous avons testé le robot. Restez jusqu’à la fin !

Rappelons que Chatbot est en version bêta. Les ratés observés pourraient beaucoup diminuer lors de son lancement officiel.

Tantôt décriée, tantôt acclamée, la firme OpenAi pèse aujourd’hui 29 milliards de dollars.

Une telle IA peut-elle défier le cerveau surentraîné d’un bon rédacteur web ? Découvrez-le dans cet article !

Sydney de Microsoft Bing

Bing de Microsoft a également senti le vent tourner. Il devance le géant Américain dans la course à l’innovation avec son IA nommée Sydney. Elle utilise ChatbotGPT combiné à sa nouvelle version. La multinationale a cassé sa tirelire pour ce partenariat historique en investissant 10 milliards de dollars dans  OpenAi (source : frandroid.com).

bing

Sydney se veut beaucoup plus puissant que GPT selon Microsoft.

On veut bien y croire.

Microsoft a su tirer profit de la faille de Chatbot GPT qui ne possède pas de moteur de recherche sur qui s’appuyer.

Bing offre à 1 million d’utilisateurs la possibilité de tester Sydney en avant-première. Il “suffit “de se rendre sur bing.com et de cliquer sur le bouton bleu “rejoindre la liste d’attente”. Nous l’avons fait. On espère un retour.

Bard de Google

Il n’en fallait pas plus pour que Google réclame sa part du gâteau. Cela faisait des années que Google travaillait dans l’ombre l’intelligence artificielle. Il n’a jamais été enclin à sortir cette technologie à l’usage des internautes. D’aucuns parleraient de réticence. Mais la force de frappe de Chatbot et Bing a rebattu les cartes. En effet le célèbre moteur de recherche a dévoilé officiellement la sortie de son intelligence artificielle, Bard.

Avec l’avantage sur ses adversaires de puiser dans sa gigantesque toile d’araignée. A date, elle est évaluée par un groupe de “testeurs de confiance”. Sa mise sur le marché est prévue dans les semaines à venir. Les plus optimistes tablent sur le premier trimestre 2023.

Un lancement maladroit de Bard

Bard Google

Lors de la présentation du projet à Paris, des observateurs et employés n’ont pas manqué de relever la précipitation et le travail expédié de la multinationale.

Selon le journal le Monde : “Google a perdu 7% à la Bourse de New York après une erreur de Bard, son nouveau robot conversationnel”.  Sur le forum interne des employés, Memegen, ironie et amertume se conjuguent. Nombre d’employés n’étaient pas au courant de la sortie de l’IA, au lendemain d’un plan de licenciement de 12000 Googlers (les employés de Google NDLR) en janvier 2023.

Google tente de rassurer sur l’utilisation de l’IA

Mercredi 8 février 2013, la firme de Mountain View sort un communiqué où elle développe ses recommandations en matière d’intelligence artificielle.

Le moteur de recherche assure qu’il voit d’un bon œil l’essor de l’IA dans la société. Il précise que les contenus utiles et de haute qualité ont toujours fait partie de ses priorités. Ses nombreux algorithmes y veillent. Et la sortie prochaine de Bard au grand public n’y change rien. Qu’ils soient issus ou non d’une intelligence ou d’un être humain, ses critères de classement des contenus demeurent identiques.

E.E.A.T : Expertise, Expérience, Autorité, Fiabilité

Qu’il soit ou non généré par BARD, le contenu doit répondre à des exigences qualitatives. Elles tiennent en 4 lettres, E-E-A-T : (Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness ) expertise, expérience, autorité, fiabilité. L’expérience utilisateur est privilégiée. L’internaute doit être informé. Le SERP à tout prix ne doit pas prendre le dessus. Le moteur de recherche souligne qu’utiliser abusivement l’automatisation à des fins de classement est pénalisé et considéré comme un spam. Son algorithme Spam Brain veille au grain.

Lutte contre les fakes news

La question de la désinformation a été abordée dans la FAQ. En effet, comment lutter contre les fakes news pouvant émaner d’un robot ? Google assure lutter contre ce fléau en profondeur sur des sujets sensibles. L’information civique, l’information financière, la santé font partie de ses priorités.

test chatgpt

Bonus : Que peut faire ChatGpt ? Nous avons testé !

Pour y accéder c’est très simple. Il suffit de renseigner une adresse mail, un numéro de téléphone et créer un compte sur OpenAI. Ensuite allez dans l’onglet try. C’est parti, vous pouvez lui soumettre une requête.

Quand on découvre une nouvelle langue, on apprend premièrement les gros mots. Ne me regardez pas comme ça, je sais que vous l’avez déjà fait. Inutile de vous dire que j’ai transposé la chose sur GPT. Je n’ai pas été déçue du voyage. J’ai été renvoyée à la charte d’utilisation prohibée de l’intelligence. Votre compte peut être suspendu ou supprimé si vous outrepassez ces règles, avertit OpenAi.

Ci–après la liste des 14 interdictions :

  • Toute activité illégale,
  • Les requêtes sur les abus sexuels ou l’exploitation des enfants,
  • Générer de la haine, du harcèlement ou contenu violent,
  • Générer un virus informatique,
  • Toute activité liée à un grand risque de violences physiques,
  • Toute activité liée à un grand risque de désordre économique,
  • Toute activité frauduleuse,
  • Des contenus pour adultes, activité de dating, industrie pornographique,
  • Campagnes politiques et lobbying,
  • Toute activité qui viole la vie privée de quelqu’un,
  • Se livrer à l’exercice illégal du droit,
  • Proposer des conseils financiers sur mesure sans y être habilité,
  • Donner de faux conseils médicaux
  • Générer un haut risque de troubles à l’ordre public.

Le bot est bien différent d’un moteur de recherche sur lequel on peut trouver toutes sortes d’informations. Qu’elles soient éthiques ou nuisibles, sur le darknet ou pas.  Chatbot, lui, génère un message d’erreur et vous renvoi à sa charte.

Nous avons aussi expérimenté une requête simple. Une poésie, la déclaration universelle des droits de l’homme (nous l’avons stoppé car cela aurait été trop long), Chatbot a eu tout bon.

Mais pour une recette de brioche donnée, GPT s’est trompé 3 fois de suite (elle a finalement trouvé la bonne recette). L’intelligence vous demande de préciser votre recherche quand elle s’emmêle les pinceaux, c’est trop drôle.  Elle a besoin de l’intelligence de l’Homme pour s’aiguiller.

C’est quand même un avantage que l’IA retienne les précédentes requêtes pour affiner la recherche.

Le mot de la fin

On peut s’interroger quant à cette prouesse technologique qui nous bluffe, nous coupe le souffle.  Un programme créé par l’Homme capable d’écrire un texte créatif, une poésie, répondre à un très grand nombre de questions, de traduire, rédiger.

Mais ne nous trompons pas. Ne nous laissons pas aller à l’anthropomorphisme. L’intelligence humaine est beaucoup plus fine que celle d’un robot. Comme toute nouveauté, nous avons besoin d’un temps d’adaptation.

Bien utilisée, l’automatisation pourrait nous apporter une aide et un gain de temps indéniables.

 

Nathalie Camiul, rédactrice web freelance à Toulouse.

Site internet : lapimprenelle.fr

Contact pro : contact@lapimprenelle.fr

LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/nathalie-camiul-847620198/

rédacteur web storyteller

Mini-formation gratuite :
Construire un storytelling de qualité en 15 étapes

Cet article vous a plu ? Partagez-le sur les réseaux-sociaux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *