De l’enseignement à la rédaction Web : chemin d’une reconversion

Rédigé par Isabelle Varchon

Se reconvertir, quand on est enseignant, relève le plus souvent du parcours du combattant. En effet, le manque de professeurs postulants entraine le ministère de l’Éducation nationale à anéantir toute volonté de quitter la belle institution. Comment, malgré ce constat, réussir à en partir ? Quels sont les signes avant-coureurs du malaise naissant à prendre en compte ? Vers qui se tourner afin de faire les bons choix ? Suivez-moi dans cette difficile, mais fantastique aventure !

Au départ il y a…

Mon histoire est somme toute assez banale : des études de biologie et l’absence de débouchés qui conduit à passer le concours de prof des écoles, pour m’assurer un salaire. Les débuts sont assez chaotiques ! Je suis, dès mon intégration, en désaccord avec la grande maison « Éducation nationale ». Tout me déplait, ou presque. J’aime cependant la bonne ambiance de classe, résultat d’un travail acharné avec des élèves pas toujours très coopératifs. Le contact avec les collègues, en fonction des écoles, est intéressant. Les professeurs sont des personnes empathiques et attentives aux autres. Mais cela ne suffit pas à m’amener à m’épanouir dans ce travail. 

Il est, de surcroît, très difficile d’obtenir un poste définitif ! Je navigue d’une école à l’autre, ce qui demande beaucoup d’adaptation et de capacité de réaction. En 2010, je décroche enfin ce que je cherche depuis longtemps : un poste fixe dans une école maternelle à deux pas de chez moi. J’y passerai cinq belles années et finis par penser que je vais terminer ma carrière dans cette école, entourée de collègues sympathiques et de parents d’élèves dans l’ensemble assez confiants.

Mais la réalité est tout autre, les effectifs baissent d’année en année et le couperet tombe : fermeture de classe, dernière arrivée, première partie. Me voilà catapultée 20 ans en arrière, à devoir accepter un poste restant, dans un quartier difficile ou l’école est synonyme de mal-être et d’incompréhension. Je m’acharne malgré tout, mais mon corps commence à lâcher : souffrances physiques et morales s’accumulent et j’atteins finalement le point de rupture au bout de quelques mois. Je ferme pour la dernière fois la porte de la classe derrière moi. Voilà, le saut est fait, mais, pour l’instant, c’est un plongeon dans l’inconnu ! 

 Nous sommes en 2017. S’en suivra une période de 5 ans, sans travail. Une longue traversée du désert s’engage…

redaction web enseignant

La phase de doute et de recherche

Une prise de décision

Le constat ne fut pas long à émerger : je ne peux plus et ne veux plus enseigner. Je suis encore en âge d’avoir une activité, mais que faire ? J’ai 48 ans, ma formation ne m’ouvre guère de portes pour ne pas dire aucune. Jusqu’à présent je n’ai fait qu’enseigner…

Je prends la décision, dans un premier temps, de me reposer. Ces années passées en milieu scolaire m’ont épuisée. J’ai besoin de calme et d’apaisement. Je vais trouver cette sérénité auprès de mes chevaux. Ils ont toujours été mon oxygène, mon sas de décompression. Ils vont devenir ma béquille, mon tremplin vers un autre avenir.

Je vais, avec l’aide de mon compagnon, préparer des chevaux pour la compétition d’endurance de haut niveau. Le travail est difficile et met le corps à rude épreuve. Je monte mes chevaux par tous les temps, car les objectifs de course sont contraignants. Je m’accroche et réussis le pari de me classer correctement sur quelques courses.

Début 2021, un peu grisée par ces mois de liberté totale, je fais enfin le point sur mes activités, sachant pertinemment que je vais devoir réfléchir sérieusement à ma reconversion professionnelle.

Une période stressante, mais nécessaire…

Rien de plus compliqué que d’envisager une reconversion professionnelle. Les questions, nombreuses, affluent :

  • de quoi suis-je capable ?
  • ai-je des compétences dans d’autres domaines ?
  • est-il possible de faire autre chose qu’enseigner ?
question rédacteur web

    Je passe par différentes étapes et un état d’esprit très fluctuant. Tantôt pleine d’entrain et motivée par toutes sortes de métiers, tantôt déprimée et résignée. 

Les métiers qui pourraient me convenir demandent des mois de formation, à des prix peu abordables. Cela induit d’autres questionnements : arriverais-je à suivre ma formation jusqu’au bout ? Suis-je encore capable d’apprendre de nouvelles choses ?

J’attends l’élément déclencheur, celui qui me fera sauter le pas de la reconversion.

Depuis de nombreuses années, je lis les posts d’une association « aide aux profs » sur les réseaux sociaux. Par leur accompagnement efficace, ils soutiennent des enseignants souhaitant quitter l’Éducation nationale. Ils proposent aussi des formations, comme celle de Nicolas Gatt qui attire mon attention…

La découverte

« Dans la peau d’un rédacteur web » : rien que l’intitulé me plait et je m’y vois déjà ! Travailler chez moi et à mon rythme sonne comme la promesse de jours meilleurs. Je ne supporte plus le bruit, ni les horaires fixes, et cette formation est financièrement très abordable.

Alors je saute le pas, avec toujours l’appréhension de ne pas être à la hauteur.

La formation « rédacteur web SEO »

La clarté des propos de Nicolas, ainsi que les exercices pratiques motivants, m’entrainent sans difficulté dans ces nouveaux apprentissages. Les cours s’enchaînent sans que je ne me sente en échec : je prends plaisir à écrire et gagne une confiance en moi inexistante depuis plusieurs années. Le pari est réussi !  

Les formalités

Quitter l’Éducation nationale n’est pas une mince besogne et il existe différentes façons de le faire. J’ai opté, à l’aide d’un dossier en béton, pour la porte « mise à la retraite ». Je ne sais pas si c’était le choix le plus judicieux, mais il arrive un moment où il est nécessaire de se décider. 

Côté nouveau métier ? Rien de très compliqué ! Une demande de Siret et c’est parti !

Se lancer et revivre !

Je me permets un peu de légèreté, maintenant que le démarrage est derrière moi, mais je dois dire que les premiers temps furent difficiles. Le travail sur les plateformes, dont j’avais besoin pour m’aguerrir, s’avère pénible et peu rémunérateur et, de nouveau, le doute s’installe.

Bien heureusement je trouve en moi la force de rebondir et je suis les conseils de Nicolas avec qui je garde contact. Mon site personnel sort ses fondations de terre et me voilà enfin en train de rédiger mon premier article invité

Alors je dis oui c’est possible ! Il est possible de quitter l’enseignement, il est possible de se former et de commencer un nouveau métier après 50 ans, il est possible de retrouver confiance en ses capacités. Tout est une affaire de rencontres, les bonnes, mais aussi les mauvaises qui nous sortent de nos gonds et nous poussent, malgré elles, hors de notre zone de confort.

Et vous ? Qu’attendez-vous pour foncer ?

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